Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique

M. Gobind Nankini, en mission au Sénégal

Le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique, M. Gobind Nankini, en mission au Sénégal, vient d’effectuer une visite sur l’île historique de Gorée. C’était l’occasion, pour le responsable de la Banque qui avait à ses côtés le Directeur des Opérations à Dakar, M. Madani Tall, et d’autres responsables, pour apprécier l’état d’avancement des travaux de rénovation du théâtre de verdure en centre socio-collectif et d’un bâtiment historique en Poste de santé.
Ces projets sont financés par la Banque Mondiale dans le cadre du Programme d’Appui aux Communes (PAC).
Ce programme est lancé avec le soutien des bailleurs de fonds dont la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Etat du Sénégal. Sa mise en oeuvre a été confiée à deux agences d’exécution que sont l’AGETIP et l’Agence de Développement Municipale (ADM).
Toutes choses qui expliquent la présence, à côté du vice-président de la Banque Mondiale, de M. Ibrahima Ndiaye et Kabir Sow, respectivement DG de l’AGETIP et de l’ADM..

A GOREE SITE HISTORIQUE

A Gorée, les travaux consistent, après la rénovation de l’hôtel de ville par l’AGETIP, en la restauration du théâtre de verdure en ruine pour en faire un centre socio-collectif et d’un autre bâtiment qui va abriter le poste de santé. Le tout pour un montant global de 436 millions de F CFA. L’innovation avec ces chantiers, réside dans le caractère particulier du site classé dans le patrimoine mondial par l’Unesco. Il s’agit des bâtiments classés dans le patrimoine mondial de l’Unesco qui font l’objet d’une réglementation particulière, notamment sur le mode d’exécution des travaux. Toutes choses qui font qu’il a fallu, au préalable, une grande concertation avec les populations insulaires, l’ Unesco, le comité de sauvegarde de Gorée, le Bureau d’ architecture des mouvements historiques (BAMH), la mairie et le Ministère de la culture.

La conservation de l’esprit de Gorée et donc une restauration à l’identique a été une des préoccupations majeures de l’équipe chargée de réaliser ce projet. Ainsi les matériaux de construction utilisés sont de types traditionnels, à l’instar des moellons de basaltes, chaux de construction et du bois. même si la réhabilitation et plus encore la reconstruction de bâtiments anciens classés utilisant des matériaux traditionnels tels que la pierre, constitue une opération très complexe. Ce qui fait que cette première expérience dans l’île de Gorée devra être capitalisée, pour servir dans les autres chantiers situés sur des sites classés.

GOREE SUITE

A Gorée, l’état d’avancement des travaux rassure les responsables de la Banque Mondiale représentée par son vice-président pour l’Afrique et son Directeur des Opérations basé à Dakar. « J’ai été trés impressionné par la qualité des travaux que nous venons de visiter et le fait qu’ on essaie de préserver l’héritage de site est quelque chose de trés important » souligne M. Gobind Nankani. Trés heureux de voir que l’institution qu’il représente a pu accompagner la réhabilitation de ces différents monuments, il n’a pas manquer de relever le dynamisme manifesté par l’équipe municipale, très préoccupée par la sauvegarde du caractère historique de l’île mémoire. Cependant, M. Nankani a mis le doigt là où il fallait en suggérant une bonne maintenance, un entretien soutenu de ces infrastructures rénovées et d’ autres qui le seront.

Concernant le futur, le Directeur des Opérations M. Madani Tall qui fait office de représentant résident de la Banque s’est voulu rassurant. « il est clair que la Banque Mondiale, dans ses programmes au Sénégal, essaie d’accompagner les efforts du gouvenement et c’est sûr que nous allons essayer de voir dans le cadre du prochain PAC, et avec le gouvernement, s’il y a quelque chose à faire et dans quelle mesure on peut apporter un appui financier encore plus important », affirme-t-il. Par rapport aux délais d’exécution qui sont en général un peu longs, M. Tall relève que la préoccupation majeure est d’entourer tous les projets de toute la transparence voulue. De ce fait et vu la complexité des projets, il y a des procédés administratifs de passation de marchés qu’il faut respecter. « Cependant, souligne-t-il, nos équipes techniques sont mobilisées et, en rapport avec le gouvernement, nous allons essayer d’avancer assez vite. Ce n’est pas dans l’intérêt de la banque de retarder les projets ».

Tout porte à croire que les premiers jalons qui ont été posés dans le cadre du PAC ont donné entière satisfaction aux bailleurs de fond. Pour cause, M. Tall ne s’est pas gêné pour affirmer qu’il y aura une deuxième phase du PAC. « Nous sommes entièrement satisfait de la première phase. Notre équipe technique était à Dakar pour identifier les grandes lignes de ce deuxième programme «, avance-t-il. Et de poursuivre : « Nous envisageons de présenter le projet à notre conseil d’administration pendant l’année calendaire 2005 afin de réduire au maximum les délais entre l’achèvement de la première phase et le démarrage de la seconde phase.

Les discussions sont en cours avec le gouvernement et l’ADM ». Le tout au bénéfice des communes du Sénégal.

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